Veronica (2023)
vidéo, 15' 05", FHD
À travers la protagoniste du film, Veronica, j'ai cherché à dépeindre la vie personnelle d'une femme née à la fin des années 1950 et à explorer le contexte social qui l'entoure à l'aide d’un agencement de dessins, de photographies, de vidéos et de documents historiques.
L’analogie que j’ai employée, basée sur la stratégie de survie d'une plante, illustre la manière dont Veronica s'est "conformée" dès son enfance aux attentes de sa famille, et comment elle s’adapte de manière singulière aux fluctuations de la vie. À l’âge de 62 ans, elle se retrouve confrontée à une situation bouleversante qui l’oblige à réinventer son existence, perdant ainsi la "terre natale“ qui a été longtemps le terrain propice à sa source de vie.
Cinématographiquement, avec des va-et-vient entre le documentaire et la fiction, j'ai ajusté la distance par rapport au réalisme en utilisant des dessins et des sources historiques, et grâce au noir et blanc à donner une tonalité intemporelle en accentuant une abstraction visuelle qui peut être perçue de manière poétique.
La narration de « Veronica » focalise l’attention sur la manière dont nos vies sont transformées par des éléments tels que l'immigration, la famille ou des facteurs internes. « Veronica » nous laisse voir la façon dont nous nous adaptons et vivons, parfois semblables à des cactus dans le désert, parfois comme des pissenlits poussant dans les fissures d'un sol en béton.